POINTEL (61) 29.04.2025
Le 29 avril 2025 autour de 23h un témoin observe pendant 3 minutes depuis le jardin de son domicile situé à POINTEL (61), une forme lenticulaire et sombre avec 2 lumières vertes aux extrémités qui vole à vitesse constante, à basse altitude, sans bruit perceptible. Le témoin perçoit un arrêt et un changement de trajectoire. Le témoin est intrigué par cette forme sombre inhabituelle, les lumières vertes fluorescentes et l'arrêt pendant le trajet. Les réactions des animaux familiers augmentent l'étrangeté (chat, chèvres et vaches).
La consistance* du témoignage est jugée bonne malgré un témoin unique et l'absence de photo/ vidéo exploitable du PAN, le témoin ayant fourni des informations claires et précises sur les conditions d'observation et les caractéristiques du PAN (voir le compte rendu d'enquête).
*Selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d'informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
Il a été établi grâce aux relevés radar du Centre Air de Planification et de Conduite des Opérations et de Défense Aérienne - CAPCODA- de l'Armée de l'Air et de l'Espace que cette observation est cohérente avec le passage de deux avions militaires volant en formation, équipés de slime lights (lumières vertes fluorescentes).
Explications aux éléments d'étrangeté relevés par le témoin :
- l'illustration du PAN fournie par le témoin s'explique par la forme lenticulaire et sombre de ces avions militaires massifs observés de nuit et de profil, à basse altitude.
- les lumières vertes proviennent de deux sources possibles : les slime lights verts fluorescents utilisés lors de vols en formation, présents et confirmés par les militaires et/ou la signalisation verte de l'aile droite qui est face au témoin en permanence.
- l'absence de bruit perceptible depuis la position du témoin situé au plus près à 3 km des avions : de conception ces avions sont peu bruyants. Par ailleurs, un léger vent de sud ouest en éloignait la portée sonore. Enfin, les bruits extérieurs étaient possiblement atténués par le casque que portait le témoin pour parler au téléphone avec son amie.
- la réaction des animaux peut s'expliquer par le fait que le témoin était au téléphone pendant toute la première partie de l'observation probablement en élevant la voix et se déplaçant en courant pour suivre le phénomène qui disparaît à plusieurs reprises, caché par les feuillages et la maison. Les animaux qui ne sont pas habitués à ces mouvements nocturnes ont pu être effrayés par l'excitation du témoin.
- la perception d'une «accélération excessivement brutale » s'explique lorsqu'un avion qui s'éloigne vers le nord-est change brutalement de cap et se rapproche par le sud-est comme l'indique la trajectoire sur la carte militaire.
- la perception d'immobilité : lorsqu'un avion change de cap, l'angle de vue et l'éloignement provoquent un effet d'immobilisation ou d'arrêt momentané surtout si l'avion se rapproche de l'observateur. Ce biais est connu en aéronautique.
Le GEIPAN classe le cas en A : observation d'avions militaires.