Cette FAQ est dédiée aux personnes souhaitant signaler une observation de Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés (PAN) auprès du GEIPAN. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires pour déposer un témoignage recevable et comprendre les étapes du traitement ainsi que la méthodologie d’enquête GEIPAN.
1. Qu’est-ce que le GEIPAN ?
Le GEIPAN (Groupe d’Études et d’Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) est un service technique du CNES (Centre National d'Études Spatiales) qui a pour mission la collecte, l'analyse, l’enquête la publication et l'archivage des signalements d’observations de PANs (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés),
Il exerce également une mission d’information auprès du public concernant les PANs et les OVNI.
2. Qui peut témoigner au GEIPAN ?
Toute personne peut témoigner.
Le GEIPAN n’est pas dimensionné pour répondre aux témoins indirects d’une observation de PAN, (récits rapportés par des tiers).
Les témoignages de mineurs sont soumis à une autorisation parentale.
3. Quelle est la place du témoignage humain dans l’enquête ?
Le témoignage humain constitue la base du travail d’enquête du GEIPAN.
Le GEIPAN n’enquête que sur des phénomènes observés et rapportés par un ou des témoins directs.
Le témoignage s’effectue en remplissant le questionnaire technique (QT), conçu pour recueillir les informations indispensables à l’ouverture d’une enquête. Il peut être complété par des éléments visuels ou matériels tels que des croquis, photographies, vidéos, ou tout autre support en lien avec l’observation, que le témoin souhaite soumettre à l’attention du GEIPAN.
4. Quels types de phénomènes puis-je signaler ?
Seuls les signalements d’observation de Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés (PAN), dont les OVNI, sont recevables et analysés par le GEIPAN.
Le GEIPAN n’a pas pour mission d’étudier ou d’analyser des phénomènes paranormaux.
5. Comment puis-je témoigner ?
Pour témoigner, vous êtes invité à remplir notre questionnaire technique (QT), accessible via l’onglet « TEMOIGNER» sur la page d’accueil du site. Ce formulaire est le seul document de référence du GEIPAN.
Pour que votre témoignage soit recevable et analysé, le questionnaire doit être :
Complété
Signé dans les encarts prévus à cet effet et comporter l’autorisation de publication, également à signer. Le dossier d’enquête est anonymisé par nos services avant toute diffusion.
Transmis par email ou courrier postal aux adresses indiquées sur le questionnaire.
Il peut être accompagné de croquis, photos, vidéos, ou autres éléments, que vous souhaitez porter à l’attention du GEIPAN.
6. Comment serai-je informé de la prise en compte de mon témoignage ?
Un accusé de réception vous sera envoyé, qui vous renseignera sur la suite donnée au traitement de votre témoignage.
7. Quelles sont les conditions de recevabilité d’un témoignage ?
Notre procédure d’enquête vise uniquement les signalements de PANs observés directement (à l’œil nu) sur le territoire national français. Le GEIPAN se réserve le droit d’écarter :
Les observations hors du territoire national,
Les témoignages indirects (rapportés par des tiers),
Les observations constatées uniquement sur photos ou vidéos,
Les signalements d’observations datant de plus de trois ans.
Les observations réalisées par des mineurs seront prises en compte après réception d’une autorisation parentale écrite (le document vous sera fourni).
8. Quels sont les délais de traitement d’un témoignage ?
Chaque observation étant spécifique, les délais de réponse ne sont pas normés.
Ils dépendent :
Du flux important de témoignages reçus,
Du temps nécessaire à la réalisation de l’enquête.
Une fois le dossier reçu, l’observation est enregistrée sous un numéro de cas GEIPAN, selon une nomenclature spécifique. Le témoin reçoit alors un accusé de réception, confirmant la bonne prise en charge et l’enregistrement officiel de son témoignage dans notre base d’enquêtes. Le témoin est ensuite informé de l’affectation de son observation à un enquêteur agréé GEIPAN chargé de son suivi. Sur simple demande, il peut également être tenu informé de l’avancement de l’enquête, par voie électronique ou postale. Il sera enfin systématiquement averti lors de la publication du dossier d’enquête relatif à son observation sur notre site cnes-geipan.fr.
9. Comment sont publiés les témoignages ?
La publication du témoignage sur notre site internet est soumise à votre accord préalable de publication dûment renseigné sur le questionnaire technique (QT).
Le dossier est revu avant publication pour une anonymisation et la protection de vos données personnelles selon la POLITIQUE DE CONFIDENTIALITEen vigueur.
Qu'ai je vu? J'ai observé un phénomène étrange, que dois-je faire ?
Ecrivez immédiatement le récit de votre observation sur papier libre ou dans un nouveau document électronique.
Recherchez ci-dessous, parmi les phénomènes insolites couramment signalés au GEIPAN.
Si vous ne reconnaissez pas votre observation, voir aussi le site Méprises-du-ciel : site participatif. Site de ressources, de références, de liens et d'exemples, des méprises les plus couramment observées dans le ciel et assimilées à des Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés :
Points en déplacement dans le ciel durant une fraction de seconde jusquà quelques minutes
Débris Spatiaux
Un débris de satellite ou de lanceur ?
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Exemple de rentrée dans l'atmosphère de gros débris spatial : le cargo ATV
L'
de la rentrée atmosphérique d'un débris peut durer de 1 à 10 minutes.
Le témoin constate un ensemble de points lumineux très brillants, suivis d'une traînée lumineuse, souvent colorée, traversant ensemble le ciel selon une formation très organisée. Certains points se fragmentent souvent en éléments plus petits avec des explosions. Cet ensemble est le plus souvent perçu à très basse altitude (200 à 2000m) alors qu'il se produit entre 30 et 80 km. Mais le phénomène est extrêmement violent, et donc très lumineux, ce qui le rend apparemment proche.
Ces lumières en groupe organisé sont quelquefois interprétées comme un énorme objet unique de couleur gris-anthracite balisé de points lumineux, comme un immense vaisseau spatial sombre balisé de lumières multicolores, poussé par un puissant moteur dont on peut voir la traînée de combustion. Cette illusion est dite "illusion de forme", ou "de contour" (Cf Théorie de la gestalt)
Il y a de nombreux débris de satellites ou de lanceurs (fusées) qui orbitent autour de la Terre. Certains d'entre eux finissent par retomber sur Terre, car ils sont petit à petit freinés par les hautes couches de l'atmosphère terrestre. Ces objets sont de taille très variable : depuis le millimètre pour les débris de peinture par exemple, jusqu'à plusieurs tonnes pour les satellites entiers. Les objets de plus de 10cm sont répertoriés par l'armée américaine ; on peut prédire leur trajectoire et approximativement leur chute ; il tombe un à 2 de ces objets par jour sur Terre, mais il y a seulement une chance sur 1000 que chaque chute soit visible de France. Ces objets rentrent dans l'atmosphère avec une vitesse de l’ordre de 7km/s (25 000 km/h). Le freinage violent lors de la traversée des couches denses de l'atmosphère produit une traînée lumineuse dans le ciel, qui peut être observée au moins une dizaine de secondes et jusqu'à près de 10 minutes pour les plus gros objets vus en zone totalement dégagée ; ces derniers se fragmentent généralement pour produire des sortes d'escadrilles de points lumineux qui finissent par s'éteindre.
Il peut arriver que certains morceaux arrivent au sol. Si vous trouvez des objets qui pourraient être de cette origine, il est demandé de ne pas y toucher (ils peuvent être toxiques), et de prendre contact avec la gendarmerie locale ou le GEIPAN dans ce cas.
Pour en être sûr : Il est difficile de différencier une chute de météorite d'une chute de débris ; toutefois, statistiquement, on peut dire que les météorites sont plus rapides et se fragmentent moins. Les chutes de gros objets sont répertories :dans certains cas, le CNES a les capacités de confirmer, a posteriori, la chute d'un débris spatial. Les débris spatiaux n'ont quasiment jamais de trajectoires de l'Est vers l'Ouest. Il existe toutefois des satellites légèrement rétrogrades (quasi polaires) et d'autres très rares allant sud-est vers nord-ouest (inclinaison à 144° pour les israéliens par exemple).
Satellite
Un satellite ou la Station Spatiale Internationale (ISS) ?
L'
d'un satellite peut durer de 3 à 10 minutes.
Certains satellites sont visibles à l’œil nu ; leur nature est assez facilement repérable : ils brillent comme une étoile, ils ne sont visibles que 2 ou 3 heures après le coucher du soleil ou avant le lever ; il avancent très régulièrement, en ligne droite ; ils peuvent « s’allumer » ou « s’éteindre » (apparaître ou disparaître) subitement du fait de leur passage au soleil ou dans l’ombre de la Terre. Leur éclat peut varier au cours du passage, de façon périodique ou non (certains satellites sont en rotation, et reflètent différemment le soleil selon leur orientation). Aux jumelles, on ne voit qu’un point brillant. Leur éclat peut être comme celui d’une étoile très brillante ou Vénus (cas de la Station Internationale), ou comme une faible étoile. Beaucoup des satellites que l’on voit les soirs de mai, juin ou juillet sur des trajectoires approximatives Sud -> Nord sont des satellites d’observation de la Terre ou leurs lanceurs (3ème étage) orbitant entre 600 et 800 km.
On peut constater quelquefois le passage simultané de plusieurs satellites sur des trajectoires proches, l’un avançant plus vite que l’autre, faisant penser à une course poursuite : il s’agit de satellites sur des orbites dans des plans proches, mais à des altitudes différentes.
Pour en être sûr : repérer très précisément (à la seconde près) le passage du satellite à proximité d’une étoile bien connue, et vérifier sur Heavens-above, ou Calsky après avoir indiqué votre lieu d’observation.
Un spectre de Brocken ou spectre du Brocken (en allemand Brockengespenst) est l'ombre considérablement agrandie d'un objet, observée d'un sommet montagneux dans la direction opposée au Soleil, sur un nuage de gouttelettes d'eau ou sur du brouillard. Elle est parfois entourée d'un cercle lumineux. Si ce dernier est coloré comme un arc-en-ciel, il s'agit alors d'une gloire.
Lors de l'
photographiée ci-dessus, le témoin a vu cette sphère argentée suivre l'avion pendant plusieurs minutes. Il s'agissait en fait de l'image du soleil reflétée dans les micro-gouttes d'eau du nuage survolé par l'avion. Ce phénomène se présente plus souvent sous forme d'un cercle irisé, au milieu duquel on peut voir l'ombre de l'avion. Ce phénomène est appelé "cocarde du pilote" dans le milieu aéronautique et spectre du Brocken par les montagnards.
Les parhélies
Un parhélie, également appelé « faux soleil », « soleil double », « œil de bouc » ou « chien du soleil », est un phénomène optique, lié à celui du halo solaire, consistant en l'apparition de deux répliques de l'image du soleil, placées horizontalement de part et d'autre de celui-ci.
Flash des satellites Iridium
Flash des satellites Iridium ?
Si vous avez vu un point lumineux qui, en se déplaçant de quelques degrés dans le ciel durant quelques secondes, est devenu extrêmement brillant (bien plus brillant que Venus) puis s'est éteint, vous avez sans doute vu un flash (ou flare) d'un satellite Iridium.
L'
des flashs des satellites Iridium ne dure que quelques secondes.
Ce phénomène est provoqué par la réflexion du soleil sur les antennes ou parfois les panneaux solaires du satellite passant en orbite basse.
L'éclat est tellement brillant qu'il est visible en plein jour.
Pour en être sûr : les paramètres orbitaux des satellites étant parfaitement connus, il est possible de prédire avec précision à la fois l'heure et la luminosité d'un tel évènement pour un point quelconque à la surface de la terre. Pourvérifier, allez sur Heavens-above.compuis rechercher le lien "Iridium flares" après avoir indiqué votre lieu d’observation très précisément.
Etoiles filantes
Une étoile filante ou un BOLIDE ?
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Exemple de météore et de la planète Venus
L'
d'une étoile filante ne dure qu'une fraction de seconde, jusqu'à 2 ou 3 secondes.
Ce phénomène appelée aussi météore est le phénomène lumineux produit par la rentrée dans l’atmosphère d’un petit grain, nommé alors météoroïde, de la taille d’un grain de sable, qui arrive de l’espace avec une vitesse de l’ordre de 11 à 70km/s (40 000 à 250 000 km/h). Ceci produit une traînée lumineuse dans le ciel, d’une durée d’une ou deux secondes.
Les plus grosses peuvent produire une traînée qui traverse la voûte céleste durant quelques secondes, dizaines de secondes voire, exceptionnellement, 1 ou 2 minutes : on parle alors de
.
Les étoiles filantes sont plus fréquents lors des « averses météoritiques » en particulier autour du 11 août (Perséides) mais on peut en observer toute l’année. Voir l'article étoiles filantes sur wikipedia.
Pour en être sûr : pas de méthode infaillible! Mais les observateurs sont d'autant plus nombreux que le phénomène est important.
Bolides
Un BOLIDE ?
Remote video URL
On appelle
le phénomène produit par la rentrée dans l’atmosphère d’un « gros » météoroïde ("caillou" de plus de 100g, c'est-à-dire de quelques centimètres à 1m) : ce sera une grosse traînée lumineuse, capable d’illuminer le paysage pendant plusieurs secondes, avec quelquefois un sifflement, voire un bang semblable aux bangs supersoniques. Le phénomène lumineux est produit de 100 à 40 km d'altitude par l'échauffement et l'ionisation des hautes couches de l'atmosphère. La couleur peut varier (vert, blanc, jaune) selon l'angle d'incidence du météoroïde ; des débris peuvent arriver au sol, nommés alors météorites.
Du fait de son énorme luminosité intrinsèque, il est toujours perçu comme très proche (200 à 2000m) alors que le phénomène se produit en réalité à haute altitude (début vers 100km et fin vers 20km).
Voir ce
historique de 1 min 41 s en août 1972 au Lac Teton : http://www.youtube.com/watch?v=vBu-yUzWXqg
Le GEIPAN ne prend plus en compte ce type d'observation.
Vous pouvez cependant témoigner auprès du réseau vigie-ciel. Des réseaux de caméras se mettent en place (BOAM, FRIPON) pour enregistrer ces phénomènes en vidéo : ils apportent la preuve du phénomène, et souvent de son origine.
Si vous êtes propriétaire d'une « météorite» et si vous souhaitez la faire analyser, nous vous conseillons de vous rapprocher d'un musée disposant d'un laboratoire d'analyse. Vous retrouverez une liste complète de ces établissements dans notre FAQ Frequently Asked Questions | GEIPAN (cnes-geipan.fr).
Avions
Un avion ?
L'
d'un avion peut durer de 1 à 20 minutes.
Selon les conditions d'
, un avion peut prendre des aspects très divers :
De jour, en début ou fin de journée, il peut n'apparaître que sous la forme d'un point lumineux ou un cigare lumineux lorsqu'il reflète le soleil levant ou couchant.
De nuit, tous feux allumés, vu de face il ne sera perçu que comme un gros phare se déplaçant très lentement
De nuit, vu de côté ou de 3/4, la diversité des feux de l'avion, de la forme et couleur du fuselage, peut produire des effets étonnants. Les ailes ne sont pas forcément bien identifiables.
Le déplacement est régulier pour les avions de ligne, le plus souvent linéaire, sauf aux abords de balises ou des aérodromes d'attente.
L’aspect de l'avion peut apparaitre très variable : soit les feux de position (rouge à gauche, vert à droite), soit les feux anti-collision à éclats (brefs éclairs séparés d’une seconde), et soit les phares de piste très puissants et directionnels.
L’expérience montre que l’observateur n’est généralement pas capable de mémoriser l’ensemble des feux et privilégie l’un des trois éclairages dans son rapport. L’observateur, souvent aveuglé par les feux de piste ou les feux à éclat a du mal à distinguer la vraie forme de l’avion. Un avion vu de face, par exemple dans l'axe d'une piste d'atterrissage, n'est perçu que par ses phares de piste : il apparait alors comme un point lumineux, très semblable à une étoile brillante ; s'il change de direction, l'observateur perçoit une extinction du point lumineux.
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Attention, un avion peut donner l'illusion de rester fixe s'il est face à vous à l'atterrissage, ou s'il est sur vu de côté se déplaçant en sens inverse d'un témoin en voiture (effet pivot).
Lorsqu'il s'éloigne à l'horizon, parfois un reflet du soleil couchant sur sa traînée peut lui donner l'aspect d'une fine flamme.
Un avion de ligne qui vient face à vous est silencieux ; il ne s'entend que lorsqu'il est passé derrière vous.
Voir sur cette vidéo des phares d’avion ainsi que des clignotements des feux de position.
Points Immobiles ou quasi Immobiles
Planètes
Une planète ?
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Si vous constatez un gros point lumineux, quasi immobile au dessus de l'horizon, l'hypothèse d'une planète doit être envisagée. La planète Vénus, connue sous le nom d'«étoile du berger» surprend souvent par son éclat, sa position basse sur l’horizon au crépuscule, ou au lever du soleil. Jupiter, Mars ou Saturne, qui peuvent être plus brillantes que les étoiles de la Grande Ourse, peuvent aussi faire l’objet de méprises. Certains alignements de planètes peuvent surprendre, et sont faciles à vérifier.
Pour en être sûr : Vérifier sur une carte du ciel sur Ciel des Hommes ou sur Stelvision ou encore avec une application "astronomie" sur votre PC ou smartphone (Stellarium, Redshift, Skywalk, Carte du Ciel, Google Sky Map…).
Attention : les planètes ne sont pas mentionnées sur les cartes du ciel imprimées, car leur position change légèrement chaque jour.
Etoiles
Une étoile ?
Si l’on n’a pas l’habitude de regarder le ciel régulièrement, on peut être surpris par un point très lumineux au dessus de l'horizon, que l'on prend d'emblée pour un engin lumineux survolant le paysage. Dans certaines conditions météo, cet éclat peu surprendre, bien que ce ne soit peut-être qu'une étoile, Sirius, ou Capella par exemple. Le scintillement et les variations plus ou moins rapides de coloration et d'aspect sont souvent observés à l'oeil nu ou aux jumelles, et rendent le phénomène encore plus étrange ; ces variations sont d'autant plus notables que l'étoile est basse dans le ciel et que l'atmosphère est perturbée (grosses chaleurs, vent).
Pour en être sûr : Vérifier sur une carte du ciel ou sur Ciel des Hommes ou sur Stelvision ou encore avec une application "astronomie" sur votre PC ou smartphone (Stellarium, Redshift, Skywalk, Carte du Ciel, Google Sky Map…).
Ballons
Un ballon ?
Un ballon peut avoir parcouru une centaine de kilomètres en étant porté par le vent.
Un petit ballon festif est facilement chahuté par des turbulences localisées (relief, bâtiments) ce qui lui donne des mouvements surprenants (fixité puis accélérations, zigzags, descente et remontée,...).
Si l’on est près d’une fête foraine au autre, on pensera à un ballon festif.
Un ballon-sonde à haute altitude, reflétant la lumière du soleil sur son immense enveloppe parfois métallisée, peut ressembler à une étoile très brillante, et être même visible en plein jour. Il peut paraître immobile, ou avoir un léger déplacement apparent. Des mouvements d’oscillation sont fréquents. Le GEIPAN peut aider à retrouver l’organisme qui a lancé le ballon-sonde : le plus souvent Meteo-France, ou le CNES (N.B. Le CNES ne lance plus de ballon en France métropolitaine depuis 2005).
En cas d'
, pensez à noter précisément la position et le déplacement du ballon.
Pour en être sûr : Vérifier si le point est vraiment immobile en prenant comme repère un objet terrestre : arbre, maison , pylône… Un ballon reste rarement immobile : il oscille.
Avec une simple paire de jumelles, on peut généralement constater la forme du ballon : (sphérique, ou tétraédrique (forme de berlingot)) et éventuellement la nacelle, suspendue bien plus bas (impossible de distinguer le câble à cette distance). La nacelle est bien plus petite que ballon et pas forcément réfléchissante, elle peut rester invisible aux jumelles.
CAS : ANEMASSE (74) 30.06.2007 : ballon tétraédrique. Une nacelle emportant des instruments de mesures est suspendue à ce type de ballon.
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CAS : ANEMASSE (74) 30.06.2007 : ballon tétraédrique.
Les ballons ou sphères publicitaires captifs blancs ou de couleur présents dans les foires, meetings festivals, rencontres sportives. Sphères gonflées à l’hélium de 1,80 à 5m de diamètre et sphères gonflables à l’air de 60cm à 1,60m de diamètre.
Ce peut aussi être un petit ballon d’enfant gonflé à l’hélium qui vole à quelques centaines de mètres : certains sont métallisés et brillent vivement dans le soleil.
Les montgolfières sont repérables à leur nacelle, et à leur brûleur qui fonctionne par intermittence, bruyamment.
Points lumineux en déplacement irrégulier
Ailes volantes
Les drones ou ailes volantes lumineuses
Des lumières rouges, blanches ou multicolores peuvent apparaître dans le ciel, avec un déplacement irrégulier. Il s’agit peut-être de drones ou d’ailes volantes, avions miniatures pesant environ 500 grammes et pilotés à l’aide de télécommande. Ces objets construits par des amateurs peuvent avoir des dimensions variables et volent quelquefois en groupe.
Video file
Une succession de points lumineux
Lanternes Thailandaises
Une lanterne thaïlandaise ou lanterne chinoise ?
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L'
de lanterne peut durer de 1 à 10 minutes.
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Photos de lâcher de lanternes thaï, vues de près et de loin
Lancée seule ou le plus souvent en nombre, ces lampions-montgolfières surprennent de nombreux témoins. La luminosité d’une étoile très brillante, une couleur jaune-orangé, voire blanche, rouge ou violet, un déplacement au gré du vent sont caractéristiques des lanternes thaïlandaises. Voir plus d’information dans la Note sur les lanternes volantes.
Comme les lanternes sont souvent lâchées les unes après les autres, le résultat est souvent une file très organisée de lumières volantes. Et de même, les bruleurs se consommant l’un après l’autre, on peut assister à une extinction des lanternes une par une.
Le déplacement très régulier des lanternes dans le ciel est celui d'un objet porté par un léger vent ; si les objets survolent des zones industrielles avec de fortes ventilations ou de grosses sources de chaleur, la trajectoire est bien sûr irrégulière.
Ces lanternes volant en groupe organisé sont quelquefois interprétées comme un énorme objet unique de couleur gris-anthracite balisé de points lumineux, comme un immense vaisseau spatial sombre balisé de lumières orange. Cette illusion, dite "de forme", ou "de contour" (Cf Théorie de la gestalt), proche de l'illusion de paréidolie, est bien connue depuis des siècles. Les formes des constellations stellaires sont issues du même mécanisme d'interprétation visuelle intuitive.
Autre caractéristique du phénomène, la date ou jour de l'
: l'hypothèse sera renforcée si l’évènement arrive dans la nuit de samedi à dimanche, une nuit de grande fête nationale ou locale. Mais les occasions de lâchers de lanternes se multiplient : lancées initialement seulement à l'occasion de fêtes thaï (Loy Kratong) ou au nouvel an chinois, elles sont maintenant lâchées lors des mariages, naissances, anniversaires et même funérailles. Tous les jours sont en fait possibles.
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Un exemple de chute de lanterne avec extinction. Elle laisse apparaître en ombre chinoise une tâche noire.
A l’instant de la disparition, certains témoins pourront avoir l’illusion optique d’un éloignement à vitesse vertigineuse ; ce n'est que l'extinction plus ou moins progressive du brûleur. La lanterne une fois éteinte est généralement invisible dans le ciel nocturne.
Ces lâchers de lanternes sont devenus très fréquents : le plus gros distributeur en France en vend plus de 60 000 par an !
Pour en être sûr : Observer aux jumelles, se renseigner dans le voisinage si un mariage ou une fête locale ne s’est pas terminée par le lâcher de ces lanternes porte-bonheur (dans le meilleur des cas, la mairie locale aura été avertie avant le lâcher ). Vérifier le vent local auprès de sites météo, et comparer au sens de déplacement des objets (Attention, on ne ressent souvent aucun vent au sol, alors qu'un léger vent souffle à 100 ou 200 m d'altitude).
Starlink
Très régulièrement, vous êtes nombreux à signaler au GEIPAN un phénomène étrange, que vous nous décrivez de la façon suivante : « Semblable à la luminosité d'étoile, phénomène en mouvement en file indienne, au moins 50 objets volants non identifiés mais nettement distingués suivant une direction droite » ; « Ces points lumineux étaient parfaitement alignés et espacés à intervalles réguliers ce qui constituait une ligne droite » ; « Une bonne centaine de points lumineux se déplaçant d'Ouest en Est se suivant sans bruit perceptible ».
Les Starlink sont des satellites de télécommunications placés en orbite terrestre basse, c’est-à-dire à quelques centaines de kilomètres de la terre. Ainsi, presque tous les mois depuis 2019, plusieurs dizaines de Starlink sont déployés. Il est prévue qu'avant la fin de la décennie plus de 12000 satellites soient déployés par la firme américaine SpaceX dirigé par Elon Musk, le créateur de Tesla. L’objectif de la mise en orbite de cette constellation de satellites est de garantir une couverture Internet haut débit à toutes les zones géographiques du monde. SpaceX n’est pas le seul à mener ce genre de mission. Au niveau européen l’opérateur One Web, dont l’acteur industriel majeur est Airbus, a le même type de constellations en déploiement.
Ces satellites sont visibles régulièrement au-dessus de la France particulièrement dans les quinze jours suivant leur lancement et ce jusqu’à leur mise à poste définitive. Pour plus de détails sur les Starlink vous pouvez consulter https://meprises-du-ciel.fr/satellites-starlink/.
Pouvez-vous observer les Starlink ?
Oui ! Ils peuvent être repérés de par leur aspect particulier, une suite en pointillés composée de plusieurs dizaines de points lumineux rapprochés, en basse altitude et se déplaçant de l’Ouest vers l’Est. Il est possible d’utiliser les outils https://www.heavens-above.com/main.aspx et https://findstarlink.com/ pour retrouver les détails des précédents et prochains lancements.
Nous vous invitons pour plus d’informations à consulter les liens suivants :
De petites taches noires ou grises apparaissent sur les photographies. Elles proviennent soit de poussières qui s’accumulent sur le capteur de l’appareil photo qui n’est pas totalement étanche, soit de pixels morts : dans ces cas là, les taches sont, sur toutes les photos, au même endroit de la photo.
Des taches de traitement sont provoquées lors du tirage papier des photographies.
Reflets
Les reflets
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Une photographie prise au travers d’une fenêtre ou d’un pare-brise peut montrer un reflet particulier d’une lampe, d’un néon, d’un plafonnier situé dans l’environnement immédiat (néon de cuisine ou lumière intérieure de voiture) :
Des réflexions dans l’optique de l’appareil photo apparaissent sous forme de « caustiques » (famille de surfaces en optique ) : concrètement des formes particulières et couleurs diverses apparaissent sur la photographie:
GROIX (56) 19.05.2008
GOURBIT (09) 28.06.2011
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Exemple de "flare" : les champignons verts sont les images des lampadaires situés dans le bas de l'image, créées par de multiples reflexions parasites sur les surfaces des lentilles de l'objectif de l'appareil photo
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Un autre très bel exemple de caustiques (Photo prise à Rome/Italie)
Formes grisatres, floues parfois translucides
Orbes Colorés
Les photos et vidéos qui ne correspondent pas à des observations directes à l'oeil nu ne sont pas prises en compte.
Les taches claires circulaires ou orbes
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Sur certaines photographies prises au flash, en particulier avec des appareils photo numériques compacts, on observe des tâches claires circulaires, de taille variable. C'est systématique pour les photos prises sous la pluie ou la neige : ce sont les reflets de la lumière du flash sur les gouttes d'eau et flocons de neige situés tout près de l'appareil. Ces cercles, appelés orbes, peuvent aussi apparaître aussi sur des photos prises par temps sec, et même à l'intérieur d'une maison : leur origine est alors dans les poussières qui volent partout dans notre environnement.
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Voici une paire de photos, prise au flash avec un appareil stéréoscopique (Fuji W3), donc strictement au même instant, qui montre des "orbes" placés très différemment sur les vues droite et gauche : c'est la preuve que ces poussières sont placées très près de l'objectif (quelques centimètres).
Voici l'appareil avec lequel ces photos ont été prises.
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Oiseaux, Insectes
Les photos et vidéos qui ne correspondent pas à des observations directes à l'oeil nu ne sont pas prises en compte.
Oiseau, graine ou insecte
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Le passage d’insecte, de graine ou d’oiseau devant l’objectif lors de la prise de vue sans
directe peut être l’objet de nombreuses interrogations.
Les appareils photo numériques (APN) modernes diffèrent des appareils argentiques traditionnels par plusieurs paramètres techniques, et cela a entraîné l’apparition massive de clichés sur lesquels on observe des taches diverses - d’origine a priori inexpliquée - que l’on ne voyait pas (ou très rarement) auparavant.
La « profondeur de champ » des APN, notamment, est très importante, ce qui se traduit par le fait que les objets photographiés apparaissent nets à partir d’une faible distance de l’objectif, même si la mise au point a été réglée sur l’infini (ce qui est généralement le cas, de façon automatique). Comme par ailleurs ces appareils sont dotés d’une grande sensibilité, ils prennent les photos avec un temps de pause très court, le résultat étant que l’on peut souvent discerner sur un cliché le passage rapide d’un petit objet (ou animal) à proximité de l’objectif.
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Ainsi peut apparaître, sur une photo de paysage, une tache sombre de forme allongée, lorsqu’un oiseau est passé devant l’appareil photo au moment de la prise de vue - le plus souvent à l’insu de l’opérateur. De même certains insectes, dont la trajectoire passe très près devant l’objectif, laissent apparaître une trace allongée et floue, en particulier s’ils sont illuminés par un flash. Dans d’autres cas il s’agira d’une feuille morte ou autre petit objet léger poussé par le vent. Les anglophones appellent ces effets "BLURFO", contraction de BLUR (flou) et FO pour UFO (
en anglais).
Taille, Distance, Mouvement et capacité de perception humaine
Mouvement d'un point lumineux
La perception du mouvement d'un point lumineux dans le ciel
Lorsqu'on suit un point lumineux dans le ciel, nous pouvons être victimes d'illusions d'interprétations sur son mouvement :
"Le phénomène dit d’autokinésie fait apparaître mobile un phénomène lumineux fixe placé dans un milieu pauvre en points de référence, tel un ciel nocturne sombre (sans la Lune). C’est ainsi que des planètes (Jupiter, Vénus) ou des étoiles brillantes peuvent sembler se déplacer aux yeux d’un observateur.
Bien que plus rare, le phénomène inverse (autostase) peut aussi se produire. Lors d’une
d’un avion pris pour un
, certains témoins le décrivent immobile alors qu’il se déplaçe, d’autres personnes l’observant d’un point de vue proche ne font cette erreur. C’est ce phénomène qui explique que des observateurs de satellites artificiels (qui se déplacent régulièrement et en ligne droite) croient parfois les voir faire des arrêts ou des changements de direction le long de leurs trajectoires. Là encore, ce phénomène se produit lors de l’observation d’un point lumineux dans un milieu sombre sans point de repère. L’autokinésie comme l’autostase sont dus à des mouvements irréguliers des globes oculaires"
Nos capacités de perception peuvent être affectées par l'une des causes suivantes :
Défauts de vision non corrigés, lunettes inadaptées ou absentes, confusion de couleurs (daltonisme).
Aveuglement par une forte source lumineuse provoquant éventuellement un phénomène de persistance rétinienne
Taches ou éclairs lumineux temporaires, appelés phosphènes, pouvant être la conséquence de migraines ophtalmiques : voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Phosphène
De nombreux médicaments peuvent, dans certains cas, perturber les sens : certains anti-histaminiques, anticonvulsants, antidépresseurs, tranquillisants, stéroïdes, analgésiques, antihypertenseurs, les antiparkinsoniens et même certains antibiotiques ou médicaments cardio-vasculaires peuvent provoquer des hallucinations.
L'alcool (plus de 3 verres moins de 2 heures avant l'
), les stupéfiants, les hallucinogènes …
Certaines pathologies psychiatriques
Si vous êtes l’unique témoin d'une
, et que vous avez un doute de l’effet sur vous-mêmes de l’un de ces éléments, il est pertinent d'en parler à votre médecin et/ou de nous le signaler.
Estimation de la luminosité
Estimation de la luminosité d'un point dans le ciel
Les phénomènes lumineux peuvent être catégorisés en comparant leur luminosité avec des phénomènes connus. Le terme magnitude est employé pour définir la luminosité d’un astre par exemple.
Ainsi Les étoiles les moins brillantes que l’on peut distinguer sous un bon ciel clair à la campagne sont de magnitude apparente de 4 environ. Plus la magnitude apparente est négative, plus la luminosité est importante, ainsi :
Les étoiles de la Grande Ourse sont de magnitude apparente de 1 environ
Sirius (l’étoile la plus lumineuse visible à l’œil nu) est de magnitude apparente de -1,46
La planète Vénus (souvent appelée étoile du Berger) est de magnitude -4
Taille et distance
Estimation de taille et de distance d'un phénomène inconnu
Au-delà de 10 m, les yeux et le cerveau sont incapables d'estimer la distance d'un phénomène inconnu.
En effet, au-delà de cette distance, c'est le cerveau seul qui estime la distance, en fonction de la taille connue à l'avance de l'objet observé. Par exemple, si on voit un humain de loin, comme on connait approximativement la taille, le cerveau peut en déduire sa distance. Ce même processus est impossible pour un objet inconnu ou pour un point lumineux.
Ex : la planète Vénus proche de l'horizon, la Station Spatiale Internationale ISS, un avion vu à 10 km juste avant son atterrissage ont strictement le même aspect.
De même, une lanterne volante, un avion, un satellite en orbite basse peuvent sembler se déplacer à la même vitesse, alors qu'il ne s'agit que de la même vitesse angulaire. Si on se trompe sur la distance de l'objet, on se trompe également sur l'estimation de sa vitesse réelle.
