JOUE-LES-TOURS (37) 07.03.2015

Résumé
Observation du déplacement d'un phénomène lumineux dans le ciel nocturne : observation certaine de l’étoile Capella doublée d'une illusion de déplacement et d'un effet physiologique de micro-nystagmus.
Description
Le 7 mars 2015 vers 1h35 du matin un automobiliste et sa passagère sont intrigués par un objet lumineux en déplacement dans le ciel. Le phénomène est d'abord aperçu en roulant sur la D37 puis l'automobiliste s'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence et l'observation dure 3 à 4 minutes. La passagère prend une photographie avec un appareil photo. Aucun autre témoignage ne sera recueilli.
Le conducteur précise au début du questionnaire qu'il a observé le PAN sur sa gauche, lorsqu'il roulait sur une ligne droite, et que le PAN s'est mis à se déplacer (sur la droite) lorsqu'il a pris un virage (sur la gauche). Ce phénomène bien connu est une illusion perceptive créée par le déplacement des témoins observant un objet immobile, éloigné et sans repères, particulièrement de nuit. L'objet en fait ne se déplace pas du tout mais semble le faire en fonction des mouvements du véhicule. Ceci se confirme lorsque les témoins décident de s'arrêter sur le bas-côté de la route pour mieux observer. Le PAN "s'immobilise" alors, puisque les témoins ne sont plus mobiles.
Compte tenu des éléments recueillis dans le compte rendu d'enquête (document joint), à savoir :
- la forme, la couleur, la luminosité et la taille apparente.
- l'azimut et la hauteur identique,
- l'iIlusion de déplacement avérée,
- l'effet de « micro-nystagmus » avéré,
- la disparition derrière des nuages probable,
nous pouvons conclure que le cas concerne l’observation certaine de l’étoile Capella doublée d'une illusion de déplacement et d'un effet physiologique de micro-nystagmus. L'étoile disparaît probablement masquée par un banc de nuages.
Ce cas est à classer en « A » comme observation de l’étoile Capella.
On pourra s’étonner de la forte distorsion entre le récit des témoins, et l’explication triviale qui est donnée. La clé de cette méprise réside dans l’estimation incorrecte de la distance du phénomène : comme il apparaît aux témoins au-dessus du château d’eau, il est immédiatement interprété comme un objet assez près du sol ; son déplacement apparent sur l’horizon est alors perçu comme un déplacement réel. Enfin, les variations d’intensité lumineuse, probablement dues au voile nuageux, invisible, sont interprétées comme des éloignements ou rapprochements.