VILLEFRANCHE-SUR-MER (06) 16.11.2009

Résumé
Rapport tardif d'une observation par un témoin du déplacement dans le ciel nocturne d'une lumière rouge avec changement de trajectoire ; fin d'observation rapportée indirectement : manque d'informations.
Description
Le témoignage a été fait un an après l’observation et a été déclenché par une émission de télévision. Le 16 novembre 2009 vers 19h45 lors d'un trajet en voiture en direction de Villefranche-sur-Mer (06), deux personnes observent le déplacement d'une lumière rouge flamboyante dans le ciel nocturne. Le PAN change de trajectoire puis est perdu de vue par le témoin. Ce dernier a le temps de prendre une photographie et d’appeler un parent domicilié dans la direction de disparition du PAN. Le témoin rapporte que ses proches ont vu un objet rougeâtre se poser sur les contrebas de la colline de Mont Boron puis remonter et disparaitre rapidement dans un flash blanc. Un seul témoignage sera recueilli.
La trajectoire perçue par le témoin est une arrivée du PAN depuis l’EST (Monaco), puis à la verticale de son lieu d’observation (Villefranche-sur-mer) il y a changement de trajectoire vers Nice. Le changement est de fait assez faible, de l’ordre de 30° pour prendre une composante vers Sud-Ouest (vers Nice) à partir d’une arrivée depuis l’Est et s’associe d’une perception de descente (« en piqué ») vers Nice.
On note que le témoin pense à une lanterne thaïlandaise au départ (une espèce de lumière rouge flamboyante très proche d’une lanterne thaïlandaise) puis parait rejeter cette hypothèse en raison de la vitesse principalement. Pour autant le vent mesuré est compatible avec la trajectoire. Au plus près du point d’observation (à 3 km à Saint-Jean-Cap-Ferrat) le vent souffle vers le Sud-Ouest. À l’aéroport de Nice (9 Km) ce vent est changeant à cette heure-là en passant de vers SO à vers SE, ce qui indique que dans un tel environnement de relief et de mer le vent peut être très variable d’un point et d’un instant à l’autre, avec probablement aussi des filets de vent horizontaux et soudainement « en piqué ». Le vent n’est pas faible, 10 km/h avec rafales jusqu’à 30 Km/h. L’étrangeté perçue en terme de vitesse peut résulter de l’impossibilité d’apprécier la distance correctement.
La photo n’apprend rien qui validerait ou invaliderait l’hypothèse de lanterne.
La suite de l’observation ne provient plus du témoin mais de sa mère et est rapportée par le témoin. Ce que voit la mère au début est compatible de l’hypothèse lanterne puisqu’elle voit se poser « un objet rougeâtre » sur les collines. On n’est plus dans le «rouge flamboyant » vu par le témoin principal, mais sur un rougeâtre compatible de la phase d’extinction de la lanterne. Notons que le vent très changeant a pu aussi rabattre la lanterne vers la colline alors qu’elle était encore bien allumée. Par contre la phase finale n’est plus compatible : le relevé lent peut l’être encore si la lanterne était encore allumée et a pu se relever après avoir été plaquée au sol par le vent, mais pas la disparition finale dans un flash blanc en moins d’une seconde.
On ne sait pas si la mère a observé de manière continue le PAN (elle a rappelé son fils pour lui faire part de cette fin) ou si elle a pu confondre avec un autre phénomène voisin. Jusqu’à ce dernier élément, l’observation est compatible d’un vol de lanterne thaïlandaise. L’étrangeté de cette observation (par rapport à une hypothèse thailandaise qui sinon serait retenue) porte uniquement sur des éléments qui n’ont pas été rapportés directement au GEIPAN, malgré la demande de témoignage faite par le GEIPAN à la mère via le témoin.
Le témoignage est donc non consistant. En conséquence le GEIPAN le classe en C : manque d’informations fiables.