(DPT) PYRENNES-ATLANTIQUES (64) 29.04.1983
Résumé
Observations d'un phénomène lumineux de forme changeante de couleur orange vif et semblant suivre les témoins dans leur déplacement : observations de la Lune rousse.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé NAY-BOURDETTES (64) 1983 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 29 avril 1983 vers 23h55 un couple en voiture observent depuis plusieurs endroits un phénomène lumineux de forme carré puis ronde et de couleur orange-vif dans le ciel. Les témoins sont apeurés car le PAN semble proche et les suivre dans leur déplacement. Ils se réfugient chez un troisième témoin qui ne remarque rien de particulier à l'extérieur.
Les témoignages rapportés par le PV de Gendarmerie présentent les caractéristiques d’une observation d'un astre (voir la reconstitution). Caractéristiques aujourd'hui bien connues du GEIPAN avec l'accumulation de cas expliqués de ce type en particulier au cours des dix dernières années (voir sur le site www.geipan.fr et recherche de cas avec les phénomènes astres, Vénus, lune, soleil) :
- durée d'observation longue de plus de 30 minutes, faible hauteur dans le ciel.
- position du PAN stable à l’arrêt du témoin et mobile dés lors que le témoin se déplace avec perception d'être suivi par le PAN. Il s'agit de l'illusion de la "boule suiveuse". La direction de l’astre est bien sûr fixe en absolu. Quand la voiture suit un cap à peu près constant, l’astre est fixe par rapport au véhicule et défile avec le paysage. Comme le témoin a déjà au préalable été surpris par l’aspect du PAN et le considère à une distance proche, ce défilement le long du paysage est compris comme un déplacement du PAN parallèlement au véhicule en reproduisant la vitesse de ce dernier, ici 40 km/h au-dessus des maisons. La disparition de l'astre derrière des obstacles et sa retrouvaille en bout d'une rue peut être perçue comme une intention de ce dernier de se mettre en attente des témoins : "Là, je l'ai aperçu au-dessus des établissements CANCE. Celui-ci stationnait en l'air et semblait nous attendre. Devant la peur..".
- sensation de déplacement avant arrière du PAN. Le témoin ayant interprété l’astre comme un objet proche et qui plus est mobile, toute variation d'intensité lumineuse de l'astre est logiquement interprété comme un déplacement vers l'avant ou l'arrière de l'objet qui garderait son intensité propre constante. "On s'est encore arrêté et c'est en voyant ce phénomène se diriger vers nous qu'on a fait une marche arrière pour prendre la fuite".
On vérifie qu'il s'agit effectivement d'un astre à savoir la Lune. La direction de la Lune (à 0h20, azimut 128°, élévation 6°) se trouve effectivement au-dessus des bâtiments CANCE, lesquels font face à la route quand le témoin circule sur le chemin La Monjoie en quittant Nay : "cette fois on a emprunté le chemin Lamonjoie pour essayer de regagner le domicile des parents. Là, je l'ai aperçu au-dessus des établissements CANCE. Celui-ci stationnait en l'air et semblait nous attendre. Devant la peur..".
Le point de départ de la méprise, qui entraîne les autres (boule suiveuse, mouvement avant arrière) réside dans la non-reconnaissance de l'astre. La Lune est quasi-pleine (phase 0,92) au lever, elle est rousse de la couleur décrite pour le PAN mais n'a pas la forme classique de la Lune, ni ronde ni croissant. C'est un fait usuel de la méprise, la présence de voiles nuageux devant la Lune ne laisse voir cette dernière qu'au travers de trouées de nuages dont la forme est quelconque et variable, ici carrée au début ("valise", "fenêtre"), elle devient ronde par la suite mais la méprise est déjà enclenchée. La météo enregistrée à Lourdes-Ossun (30 km) cette nuit là fait état de couverture de nuages (Infoclimat) et le PV de gendarmerie mentionne l'appel d'un habitant signalant avoir observé une lueur derrière un nuage dans la région de Nay vers 23h cette nuit là, ce qui au moins atteste que l'écran nuageux n'était pas total et pouvait laisser passer des lueurs de Lune.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A: observations de Lune rousse.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé NAY-BOURDETTES (64) 1983 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 29 avril 1983 vers 23h55 un couple en voiture observent depuis plusieurs endroits un phénomène lumineux de forme carré puis ronde et de couleur orange-vif dans le ciel. Les témoins sont apeurés car le PAN semble proche et les suivre dans leur déplacement. Ils se réfugient chez un troisième témoin qui ne remarque rien de particulier à l'extérieur.
Les témoignages rapportés par le PV de Gendarmerie présentent les caractéristiques d’une observation d'un astre (voir la reconstitution). Caractéristiques aujourd'hui bien connues du GEIPAN avec l'accumulation de cas expliqués de ce type en particulier au cours des dix dernières années (voir sur le site www.geipan.fr et recherche de cas avec les phénomènes astres, Vénus, lune, soleil) :
- durée d'observation longue de plus de 30 minutes, faible hauteur dans le ciel.
- position du PAN stable à l’arrêt du témoin et mobile dés lors que le témoin se déplace avec perception d'être suivi par le PAN. Il s'agit de l'illusion de la "boule suiveuse". La direction de l’astre est bien sûr fixe en absolu. Quand la voiture suit un cap à peu près constant, l’astre est fixe par rapport au véhicule et défile avec le paysage. Comme le témoin a déjà au préalable été surpris par l’aspect du PAN et le considère à une distance proche, ce défilement le long du paysage est compris comme un déplacement du PAN parallèlement au véhicule en reproduisant la vitesse de ce dernier, ici 40 km/h au-dessus des maisons. La disparition de l'astre derrière des obstacles et sa retrouvaille en bout d'une rue peut être perçue comme une intention de ce dernier de se mettre en attente des témoins : "Là, je l'ai aperçu au-dessus des établissements CANCE. Celui-ci stationnait en l'air et semblait nous attendre. Devant la peur..".
- sensation de déplacement avant arrière du PAN. Le témoin ayant interprété l’astre comme un objet proche et qui plus est mobile, toute variation d'intensité lumineuse de l'astre est logiquement interprété comme un déplacement vers l'avant ou l'arrière de l'objet qui garderait son intensité propre constante. "On s'est encore arrêté et c'est en voyant ce phénomène se diriger vers nous qu'on a fait une marche arrière pour prendre la fuite".
On vérifie qu'il s'agit effectivement d'un astre à savoir la Lune. La direction de la Lune (à 0h20, azimut 128°, élévation 6°) se trouve effectivement au-dessus des bâtiments CANCE, lesquels font face à la route quand le témoin circule sur le chemin La Monjoie en quittant Nay : "cette fois on a emprunté le chemin Lamonjoie pour essayer de regagner le domicile des parents. Là, je l'ai aperçu au-dessus des établissements CANCE. Celui-ci stationnait en l'air et semblait nous attendre. Devant la peur..".
Le point de départ de la méprise, qui entraîne les autres (boule suiveuse, mouvement avant arrière) réside dans la non-reconnaissance de l'astre. La Lune est quasi-pleine (phase 0,92) au lever, elle est rousse de la couleur décrite pour le PAN mais n'a pas la forme classique de la Lune, ni ronde ni croissant. C'est un fait usuel de la méprise, la présence de voiles nuageux devant la Lune ne laisse voir cette dernière qu'au travers de trouées de nuages dont la forme est quelconque et variable, ici carrée au début ("valise", "fenêtre"), elle devient ronde par la suite mais la méprise est déjà enclenchée. La météo enregistrée à Lourdes-Ossun (30 km) cette nuit là fait état de couverture de nuages (Infoclimat) et le PV de gendarmerie mentionne l'appel d'un habitant signalant avoir observé une lueur derrière un nuage dans la région de Nay vers 23h cette nuit là, ce qui au moins atteste que l'écran nuageux n'était pas total et pouvait laisser passer des lueurs de Lune.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A: observations de Lune rousse.