RUFFEC (16) 13.09.2022

Summary
Observation du déplacement en arc de cercle d'un point lumineux blanc avec des cycles d'apparition et disparition au même endroit du ciel : phénomène non identifié après enquête.
Description

Le 13 septembre 2022, vers 21h00, le témoin, dans le jardin de sa maison à Ruffec (16), observe vers l'ouest un point lumineux blanc se déplaçant en arc de cercle, de manière cyclique et répétitive au même endroit du ciel. Chaque apparition est entrecoupée d'une période de disparition, chaque cycle durant environ 6 secondes. Après un léger déplacement vers le bas et vers l'ouest-sud-ouest, le PAN disparaît définitivement au bout d'environ 5 minutes d'observation. 

La consistance* du cas est moyenne, avec un unique témoin, n'ayant pas pris de photo ou de vidéo du PAN.
*Selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d'informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage. 

Quatre hypothèses ont été explorées (voir le compte-rendu d'enquête) :
- hypothèse de l'observation d'avions,
- hypothèse de reflets du Soleil sur satellites Starlink® (appelés «starlink flares »),
- hypothèse d'animations lumineuses dues à un « skytracer » (projecteur braqué vers le ciel),
- hypothèse de reflets sur des cristaux de glace en suspension dans l'atmosphère. 

Les deux dernières hypothèses ont rapidement été écartées pour les raisons suivantes : présence de nuages à l’étage moyen permettant de servir de support à des lumières projetées impossible à confirmer formellement pour un phénomène dû à un « skytracer », vent en altitude trop important empêchant la formation de cristaux de glace et leur maintien en altitude à peu près au même endroit pendant toute la durée de l’observation. 

S’agissant des deux premières hypothèses, la description du PAN évoque une observation de type aéronautique, puisque le PAN est décrit par le témoin comme ressemblant aux feux de position d’un avion. Une reconstitution du trafic aérien au moment de l’observation montre que de nombreux avions sont passés sur la trajectoire indiquée par le témoin. Toutefois, le nombre d’apparitions du PAN et leur rythme parait bien supérieur par rapport au nombre d’avions qui sont effectivement passés. L’hypothèse d’un amalgame entre un PAN unique effectuant des rotations, avec plusieurs passages d’avions est donc peu probable sans pouvoir le vérifier formellement. Enfin concernant l’hypothèse relative à l’observation de « flares » de satellites Starlink®, l’enquête a montré que, même si l’apparence du PAN rappelle celle de ces phénomènes d’éclats du Soleil sur ces satellites, cet astre est couché sous -29° soit en condition limite de la position requise (entre -30° et -45°) selon un azimut Nord-ouest (~312°) alors que l’observation orientée à l’ouest. De plus, Les PAN sont situés trop haut sur l’horizon : élévation estimée par le témoin comprise entre 45° et 60° pour une élévation requise maximale de quelques degrés (max 5°). Ainsi, cette hypothèse est incompatible avec les conditions d'observation. 

Le travail d’enquête n’a pas permis de rapprocher le PAN d’un phénomène connu, ainsi le cas garde donc une étrangeté résiduelle assez forte, essentiellement en raison de son comportement répétitif. 

En conséquence, le GEIPAN classe ce cas en « D », phénomène non identifié après enquête.