HAUCOURT-MOULAINE (54) 18.12.1979

Résumé
Observations par une famille durant 15 minutes de 3 disques lumineux clignotant dans le ciel nocturne : manque d'information.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé HERSERANGE (54) 1979 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 18 décembre 1979 à partir de 2h14, cinq personnes d'une même famille observent durant 15 minutes, 3 disques lumineux (la couleur varie selon les témoins du blanc au rouge-orangé) à la verticale d'une école. Ils s'éteignent et s'allument. Pour certains témoins, ces disques ont un mouvement ascendant.
Cette observation se caractérise d'une part par une étrangeté perçue par les témoins apparemment forte si l'on en juge par les appellations répétées d'OVNI et soucoupes et d'autre part par l'extrême pauvreté des témoignages.
Il s'agit de trois disques lumineux qui s'éteignent et s'allument (dans une direction passant par la verticale de l'école). C'est l’information essentielle (qui tient presque dans une seule phrase) et commune (la phrase est quasiment répétée) aux 5 déclarations d'une même famille, les parents et les 3 enfants de 13 à 10 ans.
Le peu d'informations complémentaires varie selon les témoins. Le père et la mère (T1 et T2) indiquent (ou ont l'impression pour T2) que les disques montaient dans le ciel. Deux enfants T3 et T5 ne précisent rien du mouvement tandis que T4 ne parle pas non plus du mouvement vertical mais est le seul à avoir vu un des disques quitter les autres. La couleur des disques peut varier aussi entre témoins, orange, ou blanc, ou non précisé.
On ne sait rien de la position dans le ciel, de la taille angulaire, de l’orientation des disques, du type de contour net ou précis de ces lueurs (ce qui serait un indice sur leur matérialité ou non) etc…
Avec ce peu d'éléments, il n'est pas possible de rechercher une explication. On pourrait regretter que la Gendarmerie ou le GEIPAN n'aient pas procédé à des compléments d'interrogation ou à des reconstitutions, il est illusoire de le faire 40 ans après. D'un autre coté, cette observation se signale par un manque de consistance intrinsèque qui n 'encourageait pas à approfondir.
En effet, quand l'étrangeté est forte, les témoignages sont rarement succincts et encore moins dupliqués. Le plus singulier ici, par rapport à la masse de témoignages GEIPAN, est l'absence d'indication sur les conditions des disparitions des PAN. La mère et les 3 enfants se sont recouchés alors que les PAN étaient encore là ! Tout ceci fait douter de la réalité de l'étrangeté perçue.
On note aussi que T1 (le père de famille) a déjà fait auparavant un grand nombre d'observations de soucoupes. Ces observations et leurs répétitions ont pu engendrer chez lui une forte charge émotionnelle qui peut expliquer qu'il ait tenu à réveiller les autres témoins, y compris les jeunes enfants, en criant "aux soucoupes". Ces autres témoins peuvent donc avoir été plus impressionnés (même si ce n'était peut être pas la première fois) par le ressenti de T1 que par l'observation elle-même, jusqu'à devenir solidaire de ce ressenti. Ce qui expliquerait la répétition des descriptions minimales… et que tout le monde se couche en laissant le père seul avec l'observation.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en C : manque d'informations fiables.