CIOTAT (LA) (13) 21.04.1982

Résumé
Observation de 6 boules lumineuses disparaissant soudainement: observation très probable d'une escadrille d'avions.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification. Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé CIOTAT (LA) (13) 21.04.1982 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 21 avril 1982 vers 21h, un automobiliste aperçoit au-dessus du golf de LA CIOTAT une formation d'au moins 6 boules lumineuses de couleur blanche en forme de V. Durant 15 secondes il observe ces boules qui semblent fixes. Aucun bruit n'est entendu. Cet ensemble disparaît instantanément. Aucun autre témoignage n' a été recueilli sur ce phénomène.
Malgré l’enquête des gendarmes ayant contacté à l’époque le responsable de la surveillance aérienne à Salon de Provence « affirmant qu’aucun avion de la base de salon n’était en vol au moment des faits » tous les éléments convergent vers l’hypothèse de la confusion avec la Patrouille de France (et en particulier leur puissant phare de nez, seul élément visible sur une grande distance) volant en formation en direction du témoin pendant quelques instants (voir le compte-rendu d'enquête).
Peut-être ce responsable n’était pas la bonne personne pour statuer sur l’activité ou non de la Patrouille de France (il ne répondait pas directement à cette question) ou n’avait-il pas l’autorisation de communiquer l’information, même aux militaires de la Gendarmerie.
Il est attesté par ailleurs que la Patrouille de France se trouvait à La Ciotat le jour suivant celui où le témoin a fait son observation.
La patrouille de France (PAF) contactée et informée des présents éléments en faveur de l’hypothèse comme en défaveur (avis de la circulation aérienne lors de l’observation) évalue à 60 % la probabilité de la présence de la PAF en lieu et date, mais ne dispose plus d’archive pour attester.
Outre les éléments ci-dessus de vraisemblance en lieu et date, il y a des éléments de ressemblance très forts pour cette hypothèse « Patrouille de France », en particulier :
- formation en « V » : il existe au moins trois formations possibles de la Patrouille de France prenant l’aspect d’un « V » plus ou moins élaboré ;
- nombre : présence d’au moins 6 boules. Les avions de la Patrouille de France peuvent être au nombre de 8 ou 9 maximum, mais peuvent aussi voler parfois en moins grand nombre ;br> - couleur : lumières de couleur blanche. Les feux (ou phares) d’atterrissage sont placés sur le nez des Alphajet, en fonction depuis 1981. La couleur est blanche ou blanche-jaunâtre ;
- pas de bruit perçu : Il est tout à fait possible que les avions se soient trouvés à plusieurs dizaines de kilomètres de distance, et que l’absence de bruit perçu ne soit dès lors guère étonnante ;
- trajectoire : PAN immobiles. Observés se déplaçant en direction du témoin, ils sembleront effectivement immobiles sur une durée d’observation aussi faible que 15 secondes ;
- durée : d’observation d’environ 15 secondes et disparition instantanée. Les avions ont changé de direction au bout de ce laps de temps. N’étant visibles que par leur phare de nez qui n’a qu’un angle réduit de visibilité, ils sont devenus dès lors invisibles à l’œil nu, par la distance importante qui les séparent du témoin.
Les éléments de vraisemblance consolidés par les forts éléments de ressemblance nous conduisent à retenir cette hypothèse comme très probable.
La consistance est plutôt faible mais néanmoins suffisante au regard de l’hypothèse retenue. Il manque les données de mesures angulaires, telles que la dimension des PAN, individuellement et pour l’ensemble et la hauteur sur l’horizon. Nous disposons néanmoins d’un dessin.
En conséquence le GEIPAN classe en A : observation très probable d'une escadrille d'avions.