HAYANGE (57) 17.01.1988

Résumé
Observation durant 20 à 60 secondes du lent déplacement d'un objet elliptique avec de nombreuses lumières éblouissantes blanches ; disparition rapide : manque d'informations fiables.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 17 janvier 1988 à 19h30 un témoin et sa famille observent un objet particulier au-dessus de la colline face à leur habitation. L'objet est en forme d'ellipse, éclairé par de très nombreuses lumières intenses et clignotantes placées sous l'objet et qui se réfléchissent dans les arbres. L'objet se déplace très lentement en direction de l'usine Saint-Jacques à Hayange. Il disparaît ensuite de façon fulgurante en un minuscule point lumineux. Aucun autre témoignage n'a pu être recueilli.
Ce cas se caractérise par son manque de consistance. Il n'y pas de témoignage direct, seulement un compte-rendu du gendarme faisant une retranscription des dires du témoin (moyennant des risques inhérents de déformations ou d’interprétations involontaires). Dans le standard actuel du GEIPAN, il ne peut y avoir de cas d'observation sans témoignage direct et signé du témoin.
De plus, seule l'observation d'un témoin sur quatre est rapportée (l’information de confirmation par les autres témoins est donc non exploitable) et ce qui est rapporté pêche par un manque notoire d'information. Il manque, en effet, des données angulaires telles que la taille angulaire du PAN, les élévations initiales et finales au-dessus de l’horizon, etc… Il est fait mention d’ « une vingtaine de lumières environ situées sous l’objet…» sans que l'objet lui-même soit décrit dans sa forme, aspect et couleur.
Vu le peu d'information, ce qui est décrit paraît d'une étrangeté limitée car peut être compatible d'un aéronef ou encore d'une réflexion de projecteur sol sur les nuages (présent ce soir-là). La disparition rapportée selon une accélération fulgurante peut résulter de deux niveaux d'interprétation du gendarme et du témoin. Le temoin semble dire que l'engin a accéléré très brusquement pour disparaître une seconde plus tard en un minuscule point lumineux. L’expérience GEIPAN nous apprend qu'un témoin interprète usuellement la diminution de la luminosité et/ou de la taille angulaire d'un PAN en une fuite en distance de ce dernier alors que ces diminutions ont pu provenir d'une extinction (ou changement d'orientation) des lumières ou d'un accroissement de l'écran atmosphérique (brumes, nuages) ou autre ( feuillages..) placé devant les lumières.
Dans ces conditions, il est impossible de conclure. Ce cas d'observation est inexploitable.
Le GEIPAN conclut en C : manque d'informations fiables.