SOMMAUTHE (08) 20.04.1983

Résumé
Longues observations d'une lueur jaune-rouge provenant d'une boule très lumineuse et oscillant dans le ciel nocturne : observations de Vénus.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé BUZANCY (08) 20.04.1983 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 20 avril 1983 vers 23h, un agriculteur aperçoit à travers une fenêtre d'une écurie une lueur rouge-vif. Intrigué, il sort et constate que cette luminosité vient d'une boule dans le ciel à la verticale de Saint-Pierremont. Le témoin perçoit des déplacements rapides sur un petit intervalle et des rayonnements. Au bout d'un quart d'heure, le témoin appelle son voisin puis la Gendarmerie. Au bout d'une heure le phénomène n'est plus qu'un point lumineux qui disparaît subitement. Deux témoignages sont recueillis.
Les gendarmes ont participé à la fin de l’observation, ils ont observé le PAN indiqué par les témoins. Il n’y a guère de doute, le PAN alors observé par les témoins et les gendarmes est Vénus (Voir les notes d'enquête).
La position dans le ciel correspond, et le reste de la description est typique des méprises avec Vénus telles qu’enregistrées en grand nombre par le GEIPAN.
La couleur jaune rougeâtre brillant énormément parmi les autres étoiles blanches est parfaitement conforme à l’aspect de Vénus vue à basse élévation. La couleur (en général variable, T1 décrit des changements) résulte des effets de la forte épaisseur atmosphérique (basse élévation).
Les perceptions de petits mouvements saccadés ou oscillations décrites par les témoins et les gendarmes peuvent être causées par l’effet atmosphérique et/ou par une erreur de perception quand on fixe une étoile (voir l'article sur l'effet autocinétique).
La disparition subite observée par les gendarmes vers minuit peut correspondre au début de l’obstruction par les arbres (visibles à l’arrière-plan de la photo prise par les gendarmes pour reconstituer la position du PAN) car Vénus n’a plus que 2° d’élévation. Cela peut correspondre aussi à la présence de quelques nuages, l’hypothèse est très plausible au vue de l’analyse météo et peut expliquer l’indication par T1 de 3 disparitions momentanées du PAN.
Les autres photos prises par les gendarmes pour reconstituer la position du PAN dans les phases précédentes de l’observation ne permettent pas cette reconstitution car ne contiennent pas de repère ou ne sont pas localisées (la gendarmerie n’est pas en mesure 35 ans après de fournir cette localisation). Néanmoins, le mouvement général du PAN, tel que l’on peut le retenir des témoignages malgré les erreurs et incohérences dans le PV, est conforme à celui de Vénus. Surtout, aucun des témoins ne différencie le PAN observé également par les gendarmes en fin d’observation d’un autre PAN qui aurait été vu plus tôt, c’est bien le même PAN qui seulement « était beaucoup plus gros et plus proche » (comme dit T1) au début de l’observation, ce qui est également conforme s’agissant de Vénus alors, plus haut dans le ciel.
Le témoignage est entaché de plusieurs incohérences dont certaines qui auraient pu aller à l’encontre de la conclusion Vénus. Néanmoins, l’analyse permet de lever ces incohérences en identifiant les sources d’erreur et imprécisions des témoins ou des gendarmes.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A : observations de Vénus.